Wimax
 

Wimax: erreur haut-débit

Internet n’est plus un moyen du développement économique et territorial : il en est aujourd’hui devenu une condition. L’importance du haut-débit est vitale pour l’attractivité d’un territoire, et ce d’autant plus en zone rurale. En la matière, le conseil départemental de Lot-et-Garonne a fait un choix hasardeux en 2008, et dont on paie encore les conséquences aujourd’hui.
Ce choix quel est-il ? Lancer le chantier de la fibre optique pour tous les foyers du département, ou choisir les antennes du Wimax pour couvrir les zones blanches d’Internet par le réseau hertzien ? La première solution est aussi coûteuse que porteuse d’avenir, la seconde est aussi abordable que court-termiste. A l’époque, Pierre Camani fait le choix du Wimax, précipitant le Lot-et-Garonne au fond du gouffre de la fracture numérique. Notre département prend dix ans de retard quand d’autres font d’emblée le pari gagnant de la fibre.
8 ans plus tard, le Conseil départemental vient de lancer un vaste plan de déploiement du haut débit par la fibre optique pour 130 millions d’euros. Entre temps, les collectivités ont investi près de 10 millions d’euros pour le Wimax en 2008 et on s’apprête à en réinjecter 2 supplémentaires en attendant la fibre. Le bon père de famille pourra repasser. Et le plus savoureux est de lire la communication du Conseil départemental et de ses élus vantant les mérites du Wimax alors que l’erreur est connue de tous. Dès 2010, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pointait les insuffisances et l’impasse que représentait la technologie Wimax. En Lot-et-Garonne, les utilisateurs mécontents ont payé un abonnement plus cher de 10 à 15 € par mois pour un service médiocre : coupures régulières, débit irrégulier, téléphone fixe non fonctionnelle, service clients inefficace etc.

Lire : http://www.sudouest.fr/2015/02/05/wimax-sort-les-rames-1820583-3912.php

L’avenir de l’aménagement territorial numérique passera par la fibre, c’est une évidence. Le Wimax est une impasse qui nous aura coûté du temps et de l’argent. En politique comme dans la vie, on se grandit en reconnaissant ses erreurs.

Jonathan Biteau

 

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